Jâai reçu un texte sur les plantes sauvages que je vous partage
Les plantes ont des milliers de vertus reconnues et utiles depuis des millĂ©naires, je nâai pas la prĂ©tention de toutes les Ă©numĂ©rer ici, mais voici un rĂ©sumĂ© en 9 points de mes rĂ©flexions sur le sujet. Aujourdâhui jâexpose les 4 premiers points et les 5 suivants demain .

1/ Des aliments faits pour lâhomme
Les plantes sauvages, ce sont plusieurs centaines de saveurs nouvelles à découvrir. Quelques exemples ? Les feuilles de plantain
ont un curieux goĂ»t de champignon. Celles de la consoude, trempĂ©es dans une pĂąte Ă crĂȘpe et frites Ă la poĂȘle, rappellent Ă©tonnamment les filets de sole⊠en moins cher ! Quant Ă la tendre stellaire, câest Ă la noisette, voire au maĂŻs sucrĂ©, quâelle fait penser. La saveur vanillĂ©e du mĂ©lilot confĂšre aux pĂątes une dimension inattendue, tandis que les cynorrhodons rĂ©duits en purĂ©e renouvellent lâidĂ©e de la classique sauce tomate. Et les cormes blettes crĂ©meuses, aromatiques et sucrĂ©es Ă©voquent quelques mystĂ©rieux fruits tropicaux⊠Que de trĂ©sors mĂ©connus !
Lâanalyse des plantes sauvages rĂ©vĂšle quâelles sont extrĂȘmement riches en nutriments. Cela ne devrait pas nous Ă©tonner, puisquâil sâagit des aliments de base de lâĂȘtre humain, avec lesquels il a Ă©voluĂ© depuis quâil existe. VĂ©ritables alicaments naturels, savoureux et gratuits, elles renferment en quantitĂ©s idĂ©ales protĂ©ines, glucides, lipides, vitamines, sels minĂ©raux, oligo-Ă©lĂ©ments, antioxydants, acides gras omĂ©ga-3, etc. Dâailleurs, plus on analyse les plantes sauvages, plus on y trouve dâĂ©lĂ©ments⊠Le cynorrhodon contient par exemple trente fois plus de vitamine C que le citron, lâortie trois fois plus de fer que les Ă©pinards, les feuilles de pissenlit autant de provitamine A que les carottes, etc. Les feuilles des lĂ©gumes sauvages renferment dâimportantes quantitĂ©s de protĂ©ines complĂštes, Ă©quilibrĂ©es en acides aminĂ©s essentiels, câest-Ă -dire de mĂȘme valeur nutritionnelle que les protĂ©ines animales, ce qui remet en cause bien des idĂ©es prĂ©conçues. Il est dâailleurs facile dâobserver que ces vĂ©gĂ©taux, les plus anciens aliments de lâhomme, rassasient rapidement.
Les plantes sauvages sont fortes car elles poussent spontanĂ©ment aux endroits qui leur conviennent le mieux et sont soumises aux lois de la sĂ©lection naturelle. Les Grecs, qui le savaient bien, recommandaient, pour se sentir au mieux en soi-mĂȘme et dans son environnement, de consommer de façon rĂ©guliĂšre les vĂ©gĂ©taux gorgĂ©s de force vitale qui poussaient en saison Ă proximitĂ© de sa rĂ©sidence.
Notons cependant chez certaines plantes comestibles la prĂ©sence de facteurs antinutritionnels. Les chĂ©nopodes, les amarantes, les rumex, tout comme les Ă©pinards, contiennent des oxalates irritants qui posent divers problĂšmes chroniques et inhibent lâabsorption du calcium ( En outre, tout nâest pas inoffensif dans la nature et il importe de connaĂźtre parfaitement les plantes toxiques).
2/ Lutte contre la faim
La nature met Ă notre disposition tout ce quâil faut pour subvenir Ă nos besoins alimentaires. Mais les humains sont devenus dĂ©pendants de lâagriculture, liĂ©e au dĂ©veloppement des sociĂ©tĂ©s⊠Au fil de lâhistoire, lâutilisation des plantes sauvages a Ă©tĂ© oubliĂ©e et notre alimentation ne repose plus que sur quelques plantes : Ă travers le monde, 29 espĂšces seulement reprĂ©sentent 90% des denrĂ©es alimentaires vĂ©gĂ©tales On peut prendre lâexemple marquant de la pomme de terre qui, entre 1845 et 1847, a Ă©tĂ© parasitĂ©e par un champignon : en Irlande, plus dâun million de personnes moururent de faim, alors que des plantes sauvages Ă©taient disponibles autour dâelles. Ces personnes sont mortes dâavoir oubliĂ© lâutilisation des plantes (il faut dire, dans un contexte de colonisation extrĂȘmement brutale par les Anglais). Nos sociĂ©tĂ©s sont ainsi faites quâen se dĂ©veloppant, elles tendent Ă faire oublier les Ă©lĂ©ments qui ont permis de la construire et Ă faire passer ces Ă©lĂ©ments pour ringards et obsolĂštes. Les plantes sauvages en sont un bon exemple et une redĂ©couverte de leur utilisation permettrait, dans de nombreux endroits du monde, de rĂ©duire, voire dâĂ©radiquer la faim et la malnutrition â Ă condition dâen Ă©liminer les guerres et les inĂ©galitĂ©s⊠Dâailleurs, la FAO est parfaitement au courant et a publiĂ© de nombreuses tables de composition des aliments prenant en compte les plantes sauvages. Et plusieurs programmes, dans diffĂ©rents pays, ont pour but de promouvoir lâalimentation traditionnelle qui comporte toujours une bonne part de cueillette.
3/ IntĂ©rĂȘt mĂ©dicinalâ:grapes:
En plus de leurs vertus alimentaires, les plantes sauvages nous permettent de profiter de leurs propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales, sous forme curative et surtout prĂ©ventive. Les Anciens le savaient bien puisque Hippocrate disait dĂ©jĂ : « Que ton aliment soit ton remĂšde ! » Et les mĂ©decines orientales affirment avec justesse que la nourriture soigne le corps et lâesprit. Il est habituel, dans diverses parties du monde oĂč la culture traditionnelle a toujours droit de citĂ©, de consommer des aliments particuliers lorsque se dĂ©clare un souci de santĂ©. En Chine, quand on est malade, on va souvent chez lâĂ©picier plutĂŽt que chez le pharmacienâŠ
4/Source de liberté:dancer:t3:
Pour celui qui connaĂźt la nature, tout ce dont il a besoin y est disponible. Nos ancĂȘtres le savaient bien et tiraient de leur environnement leur nourriture, bien sĂ»r, mais aussi de quoi se chauffer, des matĂ©riaux de construction, des outils, des fibres pour faire des vĂȘtements et des cordages, des colles, des teintures, etc. LâĂȘtre humain sâest progressivement rendu totalement dĂ©pendant de la sociĂ©tĂ© quâil a Ă©laborĂ©e. Actuellement, nous disposons de quantitĂ© dâobjets censĂ©s nous rendre la vie plus agrĂ©able et plus facile, mais qui souvent nous la compliquent en crĂ©ant de nouvelles contraintes. Sommes-nous plus libres aujourdâhui quâhier ?
Il suffit de prendre un peu de recul pour se rendre compte que la publicitĂ© et la pression sociale nous dictent ce que nous devons faire et acheter. Vivre, du moins partiellement, de ce que la nature nous met Ă disposition nous permet dâĂȘtre moins dĂ©pendant des autres. Pour qui le dĂ©sire vraiment, car le risque de se mettre en marge de la sociĂ©tĂ© existe, ne serait- ce pas le dĂ©but de la vraie libertĂ© ? Magnifique jour-nĂ©e Ă demain 
